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Michèle CORTI
L'orangeade (Les rêveries d'Octave)
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Michèle CORTI
L'orangeade (Les rêveries d'Octave)
Depuis peu, Léone était veuve...
Pour vivre, elle donnait des cours
De musique, et tous les huit jours,
Je me rendais à Maison-Neuve.
Elle attendait dans le salon
Où trônait un piano sévère
Et je posais sur la bergère
Une pile de partitions.
Mes progrès étaient très rapides :
Je travaillais avec ardeur
Pour voir, sur ses lèvres candides
Naître un sourire de bonheur.
J'étais bien timide, à l'époque
Encore chaste adolescent
Dont la jeune effrontée se moque
Lorsqu'il l'aborde, rougissant.
J'admirais la belle Léone,
Ses paroles étaient de miel,
Et je la mettais sur un trône,
Comme la Vierge dans le ciel!
Par un après-midi torride
Où les roses , dans le jardin,
Prenaient des airs par trop languides
Lorsque je jouais du Chopin,
Je sentis sa main se poser
Sur mon épaule, tendrement,
Et je n'osai me retourner
Quand elle dit très doucement:
"Voulez-vous un peu d'orangeade?"
Et elle m'offrit la boisson
Tandis que son regard de jade
Faisait naître en moi un frisson.
Puis alors, sa robe légère
Glissa d'un coup sur le tapis.
Il y avait peu de lumière,
Et c'est tant mieux, car je rougis
Lorsque cette femme divine
Guida ma main et m'engagea
A découvrir ce qu'on devine
Mais que je ne nommerai pas!
Je bus souvent de l'orangeade
Au cours de cet été brûlant...
Dieu! Que j'aimai ses yeux de jade
Qui éblouirent mes quinze ans!
MARCEK