Les roses de Luchon nous souhaitent bienvenue. Le soleil est ardent et si bleu est le ciel Que le Vénasque altier au front proche des nues Soudain vient à rêver d'un été éternel.
Pourtant, la neige est là : au détour des ruelles Où de petits jardins nous parlent du printemps, Un vent vif et glacé s'en vient à tire-d'ailes Nous donner à humer son souffle vivifiant.
Mais nous pressons le pas, admirant au passage Les clématites bleues et les roses moussues Qui revêtent les murs de lianes bien peu sages Sous le regard sérieux de villas très cossues.
Les allées d'Etigny se parent de feuillages Et les pigeons gracieux s'envolent prestement Au rebord des balcons aux festons d'un autre âge Où se penchent encor les ombres des amants ...