Quand tout s'éteint, et que l'ami tant estimé Repousse votre main, allez-vous l'ignorer Le flétrir, le bannir, l'ôter de votre vie Allez-vous le plonger à jamais dans l'oubli ?
A quoi bon renier cette belle amitié Qui vous a fait grandir et qui vous a portés Tout deux parfois aux nues, à la félicité, Il est indélicat de la tuer à jamais.
Quand un ami s'en va, gardez en votre coeur Les instants les plus beaux, les perles du bonheur : Un poème de lui, quelques lettres exquises
Que vous lirez le soir, aux heures grises, Et ce foulard de soie qu'il vous avait donné Et qui de son parfum est encore imprégné...