La lande est pétrifiée sous un ciel lourd d’orage, La lumière fulgure au lointain horizon, Et la voûte du ciel écrase la maison Cernée par les démons qui lui hurlent sa rage.
L’immensité des cieux accentue ses menaces, L’herbe se couche et ploie sous le souffle furieux, Et là-haut, tout là-haut, la colère de Dieu S’acharne sur la lande en un grand face à face.
La terre désolée dans ce sombre paysage Se donne aux éléments et s’offre à leur courroux Pour apaiser le ciel, qui, d’un regard jaloux Voudrait l’anéantir et briser son courage …
Et l’homme, réfugié dans l’antique demeure, Fier bateau de granit bravant l’immensité De la lande et du ciel aux esprits tourmentés, Croit, dans les cris du vent vivre sa dernière heure !