Mais il fut autrefois cette bête superbe Voguant au fil de l'air à la mitan des cieux Il dominait le monde, et planait, radieux Son oeil guettant la proie qui se cachait dans l'herbe.
D'un plongeon prodigieux il regagnait la terre Et fondait sur la chair tremblante qu'il forçait Le sang faisait briller son bec.Il remontait Et l'azur reprenait son vol de solitaire...
Aujourd'hui, le condor a perdu son allure Ses plumes sont flétries, son bec est émoussé Il penche vers le sol un oeil désespéré Et le vent des sommets arrache sa voilure!