Le prince des poètes, notre subtil Ronsard Parlait avec amour des jardins et des bois, Et son bel aubépin, sa forêt de Gastine Chantent en ma mémoire en paroles divines.
Lui qui aima Marie, lui qui aima Cassandre Avait, pour les louer, des paroles si tendres Que je frémis toujours à cette douce voix Qui pourtant aujourd'hui nous vient de l'au-delà !
Il savait évoquer notre brève existence En des sonnets si forts, en de si belles stances, Qu'à travers tant de siècles, il fait revivre en moi Les douleurs de son coeur et ses plus grands effrois.
Quand je vais au jardin pour cueillir une rose, Qu'elle soit épanouie ou juste à peine éclose, La voix de mon poète revient me caresser Et pour lui, sur la rose, je dépose un baiser...