Je sens venir le jour et mon cœur se réveille Le soleil sur la treille a tissé ses fils d’or Et je pourrai dès lors cueillir la grappe tiède Du beau raisin d’Oppède, offrande à nos amours
Se penche la chimère à ton œil entrouvert Où muse l’astre vert venu de la fenêtre Accueille mon bien-être au chaud de ton plaisir Laisse-moi me saisir de l’instant éphémère
L’oiseau chantonne au loin sa neuve liberté Et sur la rose thé, la cétoine a brillé Je sens mon cœur vrillé d’une peine inconnue Je te vois lasse et nue et qui pleure soudain…