L’arbre volait, imperturbable Dans un ciel de nuages gris, Roses et bleus, Couleurs aimables Qui dérident les plus aigris Point d’oiseaux Donc point de ramages En ses branches Et ses rameaux Mais déjà un travail sauvage Oeuvrait , aux hospices De l’eau Mailles sanglantes des racines Enserrant cames en saillies Avides de la belle ouvrage Qui maintenait notre arbre en vie Et que je tourne et que je tranche Que j’articule les débris Que je maintienne la cadence Aussi bien le jour que la nuit Cames huilées en permanence Poursuivaient leur danse de vie Pour que de sève en abondance L’arbre se retrouve assouvi!