Sur le charmant pastel, une larme tomba Et la main du vieillard qui se penchait, trembla. Comme il était heureux de la revoir enfin Cette vieille maison, son berceau si lointain !
Sa fille lui avait apporté ce tableau Qu’elle-même avait peint en ce printemps si beau, Et la vieille maison rayonnait en l'écrin De ses feuillages doux, aux lueurs du matin.
Il y vivait heureux, au temps de sa jeunesse Et il y avait bu le lait de la tendresse. Ô sa mère jolie sous ses cheveux dorés, Et son père, attentif à ses jeux endiablés !
Il y avait vécu , dans la vieille maison, Elevant ses enfants, écoutant la chanson De sa vie d'homme mûr, entouré de bonheur, Une femme à son bras, qui parlait à son coeur.
Il est vieux, maintenant, et il finit ses jours Loin de tout ce qui fut ses joies et ses amours. Une larme est tombée sur le charmant pastel. Là-bas, sur la maison, chante une tourterelle...