L'amour avait plongé en mon coeur son poignard Mais aucune douleur ne fut jamais plus douce Puis il s'en est allé en effleurant la mousse Du bout de son pied nu : mais il était trop tard
Pour que je le rappelle, et depuis ce temps-là, Ma vie est attachée et scellée à tes jours Et dans mon coeur brûlant qui t'adore toujours La blessure sacrée ne se referme pas !
La neige peut tomber et couvrir la montagne La glace peut saisir et arrêter les flots La chaleur de tes mains dans le froid m’accompagne
Je m’abreuve à tes yeux comme à ces fraîches eaux Que le ciel printanier accorde à la campagne Pour nourrir les sillons qui germeront bientôt.