Du sommet de la tour, on pouvait écouter Le souffle de la mer qui battait les rochers. Au loin, Propriano allongeait ses rivages, Les voiliers, blanc oiseaux, nous parlaient de voyage,
Mais la tour de granit nous retenait au port, Ancrés solidement, et, penchés tout au bord Du vieux mur crénelé, caressés par le vent, Nous songions tous les deux aux baisers des amants
Que nous avions étés dans cette vieille tour Voilà bien des années. Le feu de notre amour Faisait briller nos yeux, et si quelque touriste Respirant comme nous l'âcre parfum des cistes
A pu apercevoir nos mains entrelacées, De la chambre d'amour il n'a rien deviné, Seuls nos coeurs retrouvaient, surgis de la mémoire Ces moments du passé, trésors de notre histoire...