« Sous mon jupon je cache un oiseau palpitant On m'appelle Reinette, et je sors du couvent Je peins, je clavecine et je dessine un peu L'art et les écrivains trouvent grâce à mes yeux !» Montesquieu, Fontenelle, et même Marivaux Charment la demoiselle autant que damoiseaux Mais c'est un jeune coq chétif et mal bâti Qui va croquer la pomme : Reinette se marie ! Notre Jeanne-Antoinette, aimée des beaux esprits En son château d' Etiolles voit grande compagnie Et le disert Voltaire y vient aux comédies Mais que cherche Antoinette, oubliant son mari ? Un galant mystérieux de Jeanne s'est épris ! L'amour prend des chemins qui mènent à Versailles Hélas, pauvre mari qui pleure et qui défaille La maîtresse du roi, c'est votre Jeanneton C'est la main de Louis qui défait ses jupons ! Lors, Voltaire se fend de petits vers discrets Célébrant cette union qui naquit en secret Et voici la rouée installée à la cour : Louis le bien-aimé fait valser ses atours ! Mais il ne faudrait pas reléguer dans les draps Cette femme d'esprit dénouant tous les pièges Et si le roi faiblit devant tous ses appâts Gardons-nous d'oublier qu'elle fut un stratège Un mécène, soucieux de voir grandir les arts Peintres et écrivains, ébénistes, graveurs Grâce à la Pompadour connurent les honneurs Et nos chers présidents, logeant à l'Elysée Voient encor à minuit, son ombre les charmer !
L'hôtel d'Evreux (actuellement le Palais de l'Elysée ) fut acheté par la Marquise de Pompadour.