La lune s'éveillait au-dessus de Sartène J'étais tout contre toi, étendue sous le chêne Et j'avais dans tes bras connu la volupté. Nous buvions tous les deux l'irréelle clarté
Qui donnait au feuillage un air fantomatique. Nous venions d'arriver des rivages d' Afrique Où l'été accablant nous avait épuisés. Et cette nuit de Corse était comme un baiser
De douceur,une halte, un clapotis de source... Au ciel montait la lune et nous suivions sa course. La "maredda" embaumait:son parfum de cumin
Nous venait par moments...Lorsque j'ai pris ta main Qui brûlait à nouveau dans le frais de la nuit, J'ai vu, dans tes yeux verts, l'astre qui m'a souri.