La fontaine a jeté son ultime sanglot Et l'oreille a cherché soudain dans le silence Ces doux chuintements, cette fraîche présence Et les doux clapotis que nous offrait son eau
Puis l'essor d'un oiseau dans un froissement d'ailes A rendu plus fatal le silence installé Nos yeux dans le soleil ont cherché sur la pierre Tout le miroitement des remous en allés
Bientôt la vasque pleine y perdra sa luisance Le tilleul au-dessus y mire encor son front Mais les arbres du mail n'auront plus souvenance Des éclats de sa voix, du bruit de ses chansons
Les chevaux y venaient après leurs cavalcades Tremper dans le courant leurs bouches assoiffées Les fillettes d'antan, soigneusement coiffées Allaient s'y retrouver le soir en promenade
Les enfants altérés autant que la colombe Plus n'y barboteront en joyeux clapotis L'été assèchera le granit de la tombe Où l'eau depuis ce jour, se trouve ensevelie