La lune, au fond du ciel me contemple, ironique . Elle cligne des yeux, me fait même la nique! Que vois-tu donc là-haut, ma superbe déesse En tes voiles d'azur, tes palais de princesse?
Tu domines les mers, tu lances les marées, Tu mets au flanc des femmes un cycle régulier, Tu fais hurler les loups dans les nuits hivernales En hommage, sans doute à ton disque d'opale.
La Terre t'a enviée, o bel astre lunaire: On a marché sur toi pour percer tes mystères, Des astronautes fous sont montés jusqu'à toi Déflorant ta poussière et défiant tes lois!
Mais ils n'ont rien trouvé au sujet de tes charmes, Ils n'ont pas découvert le secret de ces larmes Qui glissent de tes yeux vers le miroir des eaux, Douces perles de nacre emportées par les flots...
O lune évanescente, o Muse des poètes! Des enfants, des petits, tu as fait la conquête: Ils voient dans ton regard qui la nuit resplendit Le regard bienveillant d'un ange qui les suit .
