Mon île tu es là, au profond de mon coeur Aux frimas de l'hiver, je songe à ta douceur A l'arbousier feuillu aux beaux fruits orangers Aux myrtes parfumées en leur gloire dressées.
Le cyclamen léger fleurit en nappes roses Tout au long des chemins où l'ombre se repose. Et, débordant des murs, les pétales soyeux De la bougainvillée éblouissent nos yeux.
Quand les cistes joyeux, en cascades profuses Dévalent des coteaux jusqu'à la route, fusent En bouquets de satin, en robes d'apparat. La nature pour nous, exhibe ses appâts.
Les plantes du maquis rendent grâce au soleil Qui hume doucement leurs senteurs au réveil, Puis, dardant ses rayons sur les feuilles offertes Extrait tous les parfums des corolles ouvertes.
La mer bat les rochers de ses flots éternels Là-bas à l’horizon, on voit brûler le ciel. La symphonie du soir peut alors se jouer Aux splendeurs du couchant, sur l'île de Beauté.