Personne n’est venu. Non personne N’a sonné aujourd’hui à ma porte ! Le vent plie et déplie les feuilles mortes Dans les arbres transis où février frissonne.
Le chat lisse sans fin son pelage, En un lent et patient va et vient. Le livre abandonné près de moi se souvient De l’heure enfuie où se tournaient les pages.
La bouilloire chantonne et me parle du thé. Je verse doucement sur les feuilles ambrées L’eau frémissant à peine. Ah ! Revienne la nuit, Que j’allume le feu pour brûler mon ennui !