Hierophis Viridiflavus chercha refuge en ma tanière Mon garage est fort accueillant : Quelques oiseaux y vont nichant L’araigne agile et besogneuse Y tisse en artiste soigneuse Des pièges pour les innocents Qui s’y fourvoient tête en avant...
De cette belle visiteuse Entrée chez moi imprudemment J’ouïssais quelques sifflements Mais, sans voir cette aventureuse Je ne m’effrayais nullement.
Un jour, pourtant, elle montra Au grand jour sa tête écailleuse Sa robe à l’éclat surprenant Ses contorsions , ses sifflements Devant cette bête curieuse Qui lui parlait tout doucement...
( Je suis dresseuse de serpents et c’est moi la bête curieuse ! ) Le portail s’ouvrit lentement Mais la couleuvre était furieuse Et me provoquait hardiment !
Un balai , opportunément Mit fin au combat en douceur Et je soupirai de bonheur Quand Hyerophys s’y enroula
Je la portai vers les buissons Où elle fila sans façons ! Depuis je ne l’ai plus revue : Je l’avais pourtant bien reçue !