Si loin, tout près Mon cœur qui bat Si loin, tout près C‘est un combat Je me rapproche Et tu t’en vas…
Il faut, vois-tu Que je guérisse Des remous bleus de ton regard De la dague de ton départ Dans ce gouffre de solitude Où me plonge ton attitude !
Je dois me guérir de toi Du feu soudain de tes doigts Qui embrase ma poitrine Mes reins implorent ta loi Je tremble au son de ta voix Je dois me guérir de toi !
Le vent a l’odeur des bois Où fleurit la solitude Hélas j’avais l’habitude D’aller y rêver de toi Et mon cœur est aux abois : Je dois me guérir de toi !
Je ne guérirai de toi Ni à la saison nouvelle Qui remplit de ritournelles Tous les buissons et les nids Mettant mon deuil en déni
Je ne guérirai de toi Ni à l’été qui brasille Flambeau dans le coeur des filles Jupons offerts en berceau Sur la grève au bord de l’eau
Je ne guérirai de toi Ni aux pampres de l’automne Ni aux givres de l’hiver Mon cœur se voue aux enfers Si un jour tu l’abandonnes !