Gants de cuir à l’odeur altière Au velouté seconde peau Qui gaine les doigts jusqu’aux os Moule les mains et les enfièvre
Gants fourrés de toison moelleuse Arme absolue contre le froid Gants épais engonçant les doigts Pour dompter la neige insidieuse .
Gants dérobés au cuir des bêtes Fier pécari ou doux agneau Devenant merveilleuses peaux Sous tant de mains qui les apprêtent .
Petites mains de demoiselles Que le galant met aux abois Caressant à peine les doigts Sous le grillage des dentelles
Longs gants brillants de satin noir Gainant le bras jusqu’au vertige Lorsqu’on dévoile doucement La chair qu’ils retenaient captive
Gants « beurre frais », couleur admise, Balbutiements de grand nigaud ( Bien loin du vilain gigolo ) Qui tremble devant sa promise
Madame n’a pas pris de gants Pour blâmer l’époux infidèle Qui la trompait éhontément Avec la trop belle gantière !
Gants de velours ou gants de soie Gants de coton ou de dentelle La coquetterie aux abois Frôle souvent la bagatelle .
Mais la ménagère bien sage Fait claquer ses gants de caoutchouc La vaisselle est un bon atout Pour contrecarrer tout mirage !
La région Occitanie où j’habite a un long et riche passé de travail du cuir : Graulhet dans le Tarn et Millau en Aveyron en restent les preuves toujours vivantes et actives. J’ai visité la Maison Causse « Entreprise du patrimoine vivant», installée dans le quartier historique du gant à Millau. Ce label prestigieux lui a été décerné en 2007 par l’état français pour son savoir-faire ancestral et rare.