Flatuler en marchant est affaire de goût Pour l’environnement c’est chose regrettable Mais moins inconvenant que de péter à table Entre le bouillon gras et le puissant ragoût
A moins que, faux-jeton, on accuse le coup En disant au cabot qui mendie quelques miettes Et rôde près de vous, l’oeil et la mine inquiète, “Sortez-moi donc ce chien qui empeste l’égout !”
Flatuler allongé soulage et réconforte Bien au chaud, bien couvert, on pourra de la sorte Exalter les odeurs qui se magnifieront Et que nos mouvements vers nous exhaleront !
Car des pets de grand cru se peuvent rencontrer Suivant les aliments que l’on a ingérés La lentille, le chou font des pets délectables Emplissant la maison de façon redoutable…
Tout le monde aux abris, crie l’homme qui flatule Et qui coince les draps gardant ses pets au chaud Afin que les senteurs ne s’échappent trop tôt Perdant de leur ardeur au sortir de la bulle
L’acte de flatuler demande réflexion Il y faut du talent, c’est un art difficile La dissimulation est parfois très habile Pour ne pas offenser la bonne éducation !
Envoi : (dédié aux délicats) Ne refusons jamais ce pet qui nous délivre Dont le parfum puissant tout soudain nous enivre C’est gage de santé, je l’ai lu dans les livres !