Je suis moulue dit la moule Se frictionnant le mollet Ma coquille est si réduite Que je vais y étouffer ! Déjà, dans la malléole Je sens des élancements Je voudrais faire la folle Au bal des nessains naissants Que je serais bien en peine De lever mon cotillon Et je serais à la traîne Pour fêter le réveillon...
Un oursin bourru se gausse Pauvre sotte, que crois-tu ? De ton corps on fait négoce Et dans des gosiers goulus Finiront ta malléole, tes mollets Et ta vertu !
Ainsi va la vie, madame ! On se plaint de petits riens Mais quand le destin infâme Vous maltraite comme un chien Vous entraîne dans la chute Et ne vous laisse plus rien On regrette la chaumière Qui berça nos plus beaux jours Et qui, à l'heure dernière Nous paraît havre d'amour !