O combien nos sanglots, hélas sont dérisoires Au regard d'Atropos, la plus sombre des Moires Qui de ses longs ciseaux tranche le fil des jours, Ensevelit nos coeurs en brisant nos amours!
Elle replie les draps du plaisir dans l'armoire Du temps. Du temps passé, aux senteurs de prairie, Du temps de nos printemps et de leur féerie, De étés flamboyants, brandons de la mémoire.
Alors à cet instant notre esprit en dérive Rejoint le cher amour qui aborde les rives Du Styx aux noires eaux, où Tantale a plongé.
Et l'éternelle soif de notre âme blessée Réclame apaisement aux sources du passé Mais consume nos jours qu'il lui plaît de ronger...