Une seule lettre suffit Pour que ce mot désespérant Evoquant pour moi des espaces Où l’homme a laissé peu de traces Cheminant à dos de chameau Vers des horizons où menace Le soleil. Où crève sans eau Le bédouin, caravanier de l’impossible Que la chaleur a pris pour cible. Où les dattes et les bananes Se joignent au lait, pour nourrir De façon simple et si frugale Ce malheureux, que ne régale En son DESERT, aucun extra… Une seule lettre suffit, et à lui s’offrent En cascade, la blanche farine, Et le miel, les fruits succulents, les grenades Les grappes de raisin vermeil, Les splendeurs de Sardanapale Qui l’attendent à son réveil… Une seule lettre magique, semblable au serpent du DESERT Et qui susurre sa musique, si douce au front du mot DESSERT