Vos
poèmes

Dans leurs dentelles de Malines
Elles ne faisaient point les malignes
Ces femmes qui, entre leurs draps
Attendaient leur prince ou leur roi.

Elles tremblaient, pauvres gélines
Implorant la grâce divine,
Priant le ciel et tous les saints,
Les mains croisées sur leurs beaux seins.

Tendres pucelles innocentes
Pour qui la nuit serait sanglante,
Soumises au bon plaisir du mâle
Qui consommerait leur chair pâle.

Aux baldaquins et aux tentures
Il se lit bien des aventures
Quand on visite les châteaux
Où traînent toujours des sanglots...


Marcek