Délices du printemps Eblouissant d'aurores De tiges érigées, De parfums de corolles, Sur l'aile d'un air vif Qui fouette notre sang, Délicieuse liqueur A nos corps plus fringants.
L'oiseau jaillit du nid, Y retourne aussitôt Et, la provende au bec, Y nourrit ses marmots Tout à peine emplumés, Menant la sarabande, Impatients, affamés De ce grand ciel étrange Qui, au -dessus du nid S'ouvre en un gouffre bleu Avide de leurs cris, De leurs vols périlleux.
Délices du printemps Pour l'envol de nos âmes Vers des pensers plus doux Au sortir de l'hiver, Vers un ciel plus clément Et des jours moins amers !