Aussi mou que mes tomates attaquées par le mildiou Mon cerveau rétropédale , j’ai la cervelle à genoux La chaleur dissout ma verve et le temps, cet assassin Tarit tout ! Même mon verbe s’étiole en eau de boudin !
Je me sens devenir bête, malgré la fréquentation Des livres, à la conquête de nouvelle inspiration Mais ma plume hélas s’assèche , rétrécit jusqu’au trognon Aussi sèche qu’os de seiche , c’est l’enfer, la damnation !
Je relis tous les poèmes que j’écrivis autrefois Aux temps bénis où ma plume galopait en grand charroi Reviendront-ils ces jours fastes où les mots sont enchanteurs Où la page rit, s’envole, diaprée de mille couleurs ?