Dans cette Corse aimée où jadis tu naquis, Le ciste et l'arbousier parent l'ardent maquis, Et le bleu de la mer côtoie les rochers rouges Sous l'écrasant soleil, à l'heure où rien ne bouge...
Tu reviendras bientôt dans le nid familial, Sur le mont escarpé, au village natal D'où l'on peut voir le soir, le golfe du Valinco S'embraser au couchant, lorsque surgit l'écho
Des cloches attardées de quelque lent troupeau. En bas, dans la vallée, se déroulent les eaux Du fleuve Rizzanèse, au long ruban d'argent Qui pénètre les flots de la mer, lentement.
Sartène qui s'endort voit monter les étoiles Au ciel de ses étés, et au loin, se dévoilent Les lumières du port scintillant dans la nuit. Monte alors, si puissant, le souffle du maquis...