Les voyez-vous danser au vert de la prairie Où leur âme s'exalte en pourpre souveraine ? Et la blancheur des graines est un hymne à la vie Qui tranche sur le coeur, aussi noir que l'ébène.
Robes de jeunes filles dansant au vent d'été, Petits chaperons rouges par le loup attirés, Ou pavots hypnotiques à la douceur troublante Ou bien rouge passion d'une terrible amante...
On vous met en bouquets, mais ils fanent trop tôt Et la fleur en bouton n'a pas le temps d'éclore ! La soie de vos corolles effleure notre peau, De vous laisser aux prés, vos bouches nous implorent !