Au consumérisme effréné Sachons donner un coup de pied Sachons freiner, sachons freiner La consommation nous submerge Sommons-la de nous oublier Haro sur les publicités Qui nous font miroiter la lune Ou du moins un monde meilleur Au volant de quelque voiture Prometteuse de nirvana Une super nana au bras !
La beauté se conquiert en crèmes En poudres de perlimpinpin Ride véloce n'atteint point Nos visages même matures Nos corps beaux s'ébrouent Sur les dunes , la vergeture Elle, est KO ! Cocorico !
On frissonne aux scènes navrantes D'un peuple courant au galop Dès que les soldes s'épouvantent D'un carnaval de viragos S'arrachant la moindre ceinture Ou le plus affreux bibelot Haro ! Haro ! Sus aux cadeaux !
La publicité nous matraque Là dans la rue, ça estomaque Toutes ces belles femmes nues Qui jamais au froid n'éternuent Ces mâles trop jeunes, trop beaux A nous vanter leurs pectoraux A exposer leur vie de rêve Alors que quelques uns en crèvent
Un immense fossé se creuse Entre l'affiche et la vraie vie Ces rêves affichés invitent A désirer ce qui n'est pas Ce qui n'est en somme qu'un leurre Pour faire trébucher nos pas
Que la simplicité nous mène A modérer nos appétits Et ne devenons pas les dupes D'un système trop perverti ! Mais la fièvre productiviste A besoin de nombreux patients Vaccinons-nous , en activistes Toujours éclairés et conscients