L’hiver souffle au dehors son haleine glaçante Mais mon cœur est si chaud sous tes mains refermées... Des lettres, des photos sur le sol essaimées Sont l’armure qui vainc la peine lancinante.
A tes lettres d’amour, dans la boîte de fer Je puise le secret de ma force présente Elles furent violence au début de l’enfer J’y trouve maintenant une douceur constante.
Tes mots chantent pour moi la romance éternelle D’un amour qui ne veut succomber au grand froid De la mort, survenue impavide et cruelle Mais qui n’a su briser nos promesses, tu vois !
Belles lettres d’amour, adorables serments Quel trésor à mes yeux, quelle douce complainte Où se berce mon cœur quand l’angoisse le prend Quand mon corps solitaire implore ton étreinte !