Il m’appelle sa rose, et sa rose je suis Malgré le temps qui va et qui passe et qui fuit Et la rose par lui, le matin est cueillie Qu’il dépose pour moi au réveil sur mon lit.
La neige en ses cheveux n’a pas touché son âme Ni tari ses élans et son amour pour moi. J’aime, dans ses yeux verts, découvrir cette flamme Qui fait naître en mon cœur le plus doux des émois.
Je me grise de lui comme au parfum des roses Son absence est douleur, et je tremble à sa voix. Chaque matin qui vient, sur ses paupières closes Je dépose un baiser en prélude à nos joies.
Les rose de la vie ont perdu leurs épines Car ses mains dévouées en ont ôté le dard. Qu’il est doux le sentier sur lequel je chemine, Eclairée par le feu ardent de son regard !
Puissions –nous cheminer tous deux longtemps encore, Car le temps assassin est là qui nous dévore… Mais la rose divine est éclose en nos cœurs Et malgré les saisons, perdure en sa douceur.