A l'ombre de tes yeux couvent bien des orages Si le clair du matin y verse des images Douces comme l'enfance au seuil de la journée Le soir y amoncelle en tragiques nuées
Des angoisses, des peurs, des monstres redoutables Des chemins isolés où rôdent, indomptables Les terreurs de jadis qui ne te quittent pas Empoisonnent tes jours, te suivent pas à pas
Des chemins où tu vas, inquiète et tourmentée Les yeux toujours levés vers ces sombres nuées Qui te cachent, du ciel, l'aurore lumineuse
Des chemins douloureux à ton âme meurtrie A cette âme d'enfant qui n'a jamais guéri De se savoir souillée par une tache honteuse.