L'œil se désole en perspective D'un froid à l'ignoble frisson La prunelle se fait rétive Aux blancheurs de morne saison L'arbre penche sa silhouette Dépouillée de ses frondaisons L'hiver rameute trop de bêtes Hurlant misère à l'unisson Quand on voit passer la charrette Versant aux charniers sa moisson...
Regards blasés vers la misère Frissons en fourrure enlacés Maisons fermées au pauvre hère Qui gît sur le chemin glacé L'indifférence est bien un crime Quand l'oeil se détourne au matin De tous ceux que l'hiver décime Aux versants d'horribles destins