Un cuissot tout fumant mais fort carbonisé Fut posé devant Zeus, un temps tétanisé Mais qui soudain furieux fit gronder le tonnerre Signifiant son courroux, précurseur d'une guerre !
Et la voix de Stentor emplit toute la plaine : « Qui a servi à Zeus ce plat empli de haine ? Les hommes sont-ils fous de provoquer les dieux ? « Héphaïstos, confus, survint, baissant les yeux :
Les hommes, o grand Zeus, ne sont pas les coupables ! Pendant que rôtissait ce morceau délectable, Vénus soudain parut, belle comme le jour, Détournant aussitôt mon attention du four !
Junon, à ces propos, vit rouge, et s'enflamma. --Le paon qui la suivait, fit la roue, en colère, « Vénus, décidément, toujours tu exagères Te montrant dévêtue, fière de tes appâts
Attisant le désir, perfide et provocante ! « ( Pointe de jalousie de la part de Junon Qui défend la famille et conseille l'union Et qui souhaiterait fort gifler cette insolente!)
Par bonheur, Apollon surgit avec sa harpe Surgit fort-à-propos, avant qu'on ne s'écharpe Et Dyonisos versant à chacun du bon vin Ramène enfin la paix dans ce groupe divin...