Dévorées par la mer Assaillies par les hommes Tourmentées par le vent En multiples assauts Ses falaises de craie Etraves de bateaux Cinglent au long des jours Vers le sud de la Corse Aux cris désespérés Des mouettes du temps !
La mer s’en va berçant Le voilier passager Aux lueurs du couchant L’heure est à la douceur : On la voit si paisible ! Mais ses flots enragés Ont brisé sur l’îlot Les crânes des marins Rejetés par les flots En ce funeste jour Où, sans trouver d’abri, La belle Sémillante Aux Lavezzi périt !
Aux cris désespérés Des mouettes du temps, Près de Bonifacio La blanche citadelle, Un vertige nous prend, Quand s’élèvent soudain, Apportées par le vent, Les plaintes des mourants Au cœur de la tempête…