Mes grands-mères chéries, souvent, je pense à vous Le grand froid du tombeau n’enferme pas votre âme Qui bouillonne en mon sang, vive comme une flamme Ou qui murmure en moi aux moments les plus doux .
Ces femmes de devoir, si lucides et bonnes Ont affronté leur sort avec ténacité Peu d’argent au logis, mais tant de volonté De vivre dignement sans l’aide de personne
Ma trisaïeule, Luce, était une conteuse Elle a dû me léguer un peu de son talent Je le sens en mes mots qui vont me surprenant Quand ma plume se fait un brin talentueuse
Mon aïeule Elina, nous transmit les valeurs Qui nous tinrent debout. Ma grand-mère courage, Lucide jusqu’au bout et, malgré son grand âge Se souciant de chacun en vraie femme de cœur
Il me plaît de penser que cette belle flamme Qui brûlera ma vie jusqu’à mon dernier jour, Je la dois à vos tendres mains pleines d’amour A vos regards si fiers, mes chères femmes !