Regards concupiscents Sur la tendre omelette Qui attend dans l’assiette « Ah, je l’aime baveuse » Dit-il, l’air convaincu Elle rougit un peu A ces mots entendus…
Arrive le gigot Dont la chair est si tendre Que l’amant facétieux A sa mie fait comprendre Qu’il dégusterait bien Le bras tendre et rosé Qu’il caresse déjà D’un geste un peu osé
Les vins sont gouleyants Le champagne pétille Et fait monter aux yeux Du garçon, de la fille Des bulles de plaisir Des mirages troublants Des envies effrénées Que l’on tait pour l’instant
Mais voici le dessert Aux allures coquines La banane flambée La meringue mutine Qui croque sous la dent Et fond sous le palais Jouissances déjà Aux plaisirs annoncés
Le café généreux Parle de volupté : « N’attendons plus, ma mie, Il est temps de quitter La table pour la couche Ma langue désormais Est dédiée à ta bouche Et à tous les recoins Que tu veux qu’elle touche Et que mon nez gourmet Saura bien explorer »
De la table au divan Se glissent aisément Les corps jamais repus Aux désirs confondus…