Dans la chambre, te souviens-tu, Où nous nous sommes dévêtus Nous eûmes le doux privilège De nous aimer à corps perdu !
Douce la neige…
Le feu brillait, j’étais perdue Dans le grand lit aux draps de neige Mais par tes baisers retenue Je fondais comme pure neige Sous nos deux souffles confondus
Douce la neige…
De l’église, dans le lointain Nous entendions tinter la cloche Et nous bénissions le destin D’avoir rendu nos vies si proches
Douce la neige
Mais tu es parti au matin, Petit soldat. Dans ta sacoche J’avais mis des photos, du pain Et mon cœur, lourd comme la roche
Froide est la neige
Au val d’amour Au Val des Neiges Nous avons laissé pour toujours Notre jeunesse Et plus jamais, pour nos amours Il n’y eut de liesse…