Automne, forêt rousse où brasille un grand feu De feuilles que le vent transporte sur son aile. Automne des chemins, bel automne infidèle Qui délaisse l'été pour des matins brumeux.
Senteur fraîche d'humus où le champignon pousse Sous le couvert des bois de chênes généreux Dont les fruits vont nourrir, épandus sur la mousse, Un petit peuple roux d'elfes mystérieux.
Automne du jardin où le brasier s'anime En un bûcher cruel où brûlent lentement Les herbes et les fleurs que l'automne décime Prémices de l'hiver au triste dénuement.
Automne théâtral, aux soirées flamboyantes Où se meurt le soleil en gerbes déployées, Quand s'épanche sur nous sa lueur déclinante Qu'une vague de nuit aura bientôt noyée...