Visiter le jardin, le sentir sous ses pieds Laisser monter en nous les forces telluriques Par l’énergie du sol se laisser pénétrer Sans nul besoin d’user de formules magiques.
Se poser doucement, caresser de ses yeux Cette végétation qui avec nous respire Attacher son regard aux feuillages heureux De ployer tendrement sous le vent qui soupire
Parler à l’araignée saupoudrée de lumière Écouter le bourdon s’enivrer sur la fleur Dont la suave beauté est toujours la première A ses yeux jamais las de vaillant butineur .
Se donner au soleil autant qu’à l’ombre fraîche Sentir tous les parfums, les laisser advenir Puis remercier l’oiseau qui chantonne son prêche Et nous dit que ce jour ne pourra revenir !