Que vos parures d’or, de cuivre ou d’écarlate Entonnent le concert pour la morte saison Vos feuilles, par bonheur se dissipent sans hâte Voltigeant en douceur depuis vos frondaisons
Le gel, la pluie, le vent viendront déshabiller Vos branches,qui, dès lors transformées en squelettes De leur bruissant feuillage à peine dépouillé Brandiront vers le ciel des prières muettes
Arbres, vivants sujets que la nature expose Sur le manteau du ciel détachant leurs moignons Votre sève aux grands froids se calme et se repose Préparant du printemps la joyeuse explosion !