Arbellara, ton nom s'enroule à mon oreille Comme un beau coquillage arraché à la mer Qui s'étale à tes pieds. Là-haut, tu la surveilles, Sentinelle postée dans l'épais maquis vert.
Le golfe du Valinco éblouit tes matins Tu te penches vers lui et ton regard se pose Sur la frange d'écume aux reflets de satin Qui brode infiniment la plage au sable rose.
Arrivent les bateaux jusqu'à Propriano. De longs sillages blancs leur font comme une traîne. S'empressent les mouettes autour des paquebots Dont on entend parfois un appel de sirène.
Toi, tu es montagnarde, en témoignent tes murs De beau granit taillé. Tes vieux linteaux de pierre Nous parlent du travail patient, à la carrière, De la vie des anciens, de leur labeur si dur.
Enclose en ton écrin de fleurs et de feuillages Tu souris aux passants et tes yeux n'ont pas d'âge. On aime s'arrêter à l'ombre de tes murs Et contempler la mer pour s'abreuver d'azur.