Mon Dieu que tout est vain : la Chair se décompose Et les siècles s’enfuient, et mourra toute chose Au grand vent de l’oubli ! Mais que ce corps charmant Puisse un jour ne plus être, et ce regard troublant Ne plus lancer sa flamme à mon âme éblouie Je ne veux y penser .Allons, ma tendre amie Aimons-nous à loisir .Epuisons du présent Les fugaces cadeaux accordés aux amants Et sur le mur du temps apposons notre trace A l’aveugle destin, il nous faut rendre grâce ! Un parfum d’éternel au jardin de la nuit : C’est la main de l’Amour qui, ce soir, nous conduit…