Vos
poèmes

Le livre, intercesseur de choix
La lecture en source de joie
Ouvrent le monde à ta conscience
Abel, tes yeux sont puits de science !

Abeillou vient t'asseoir ici
Ecoute, c'est Tatie qui lit
Tes yeux me regardent : confiance
De ce bout de chou de trois ans

Dont à peine né, les parents
Ont bercé de contes l'enfance
Il apprivoise tous les livres
En petit dompteur intrépide

Est venu l'âge des « pourquoi ? »
Le monde est étrange machine
Qui fascine le petit roi.
Jamais on n'esquive, ma foi

L'interrogation enfantine
Qui construit tout son devenir.
Abel ne peut se retenir
De refaire à nouveau l'histoire

Et c'est merveille de le voir
Broder, « relire »  à sa façon
Le livre de l'ours, du cochon
Du loup, tapi dans sa tanière

Et la peur qui naît des mystères
Est ainsi vite terrassée
Heureux d'être ainsi rassuré
Abel s'entoure de mes bras

J'accentue ma voix et mes gestes
Les yeux d' Abel sont fascinés
Il se tient contre moi serré
Pour lui, je crée des mondes fous

Aussi bien que des mondes doux
Qui ravissent sa petite âme
J'adoucis ma voix, le courroux
N'est plus, vient le calme

Pour Abel en son beau royaume...
Quelle chance le livre donne
Au petit garçon délicieux
Dont l'intelligence rayonne !