Je dédie ces vers à cette pensée qui, Comme un vent glacial, m'a prise sous son aile. L'ombre d'un instant suffisait à saisir son désir, Bien loin d'elle l'envie de me quitter d'une semelle.
Cette pensée qui, lorsque je ne tenais qu'à un fil, Fût d'une créativité sans mesure. À ôter la lumière au jour et au temps son usure, Elle y déposait ses rêves de son encre indélébile.
Mais ses rêves n'étaient pas les miens. Moi, je voulais simplement flotter sur les mots, Être volé par le vent jaillissant d'embruns, Et couler... comme un ruisseau.
Je puis toujours me souvenir de son voile grisé qui; Etendu sur toute la surface de mes yeux, N'offrait seulement, Le chemin étroit d'un diner avec elle. M'estimait-elle ? Ou peut-être trop peu.
Aujourd'hui je me l'approprie pour la raconter. Cette pensée se présente unique pourtant, Un si grand nombre de nos coeurs en restent noués. Alors que nos voix et nos plumes, S'unissent à la rencontrer.
Car, nos rêves ne sont pas les siens. Alors, flottons simplement sur les mots, Partageant la volée des vents jaillissant d'embruns, Et coulons... comme un ruisseau.
