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Maxence Boisais

Le passage

Le visage fermé, les yeux qui fuient les nuages. Il y avait pourtant eu des sourires. Une grimace du coin de la bouche. Les bras qui s’allongent pour toucher le sol, qui seul, semble m’attirer à lui. Dur, comme la réalité qui surgit, derrière un arc en ciel de rêves et d’illusions. Il y avait pourtant eu des regards. L’espoir nous enlève, prisonniers de nos passions naïves, puis nous brise, nous ramenant à notre condition d’être humain. Tandis que le printemps répand ses couleurs dans mon esprit léger, une partie de moi ignore l’obscurité, qui consume mes sentiments. Il y avait pourtant eu cette étincelle, une lueur éclatante capable d’épuiser le noir de nos nuits, sitôt étouffée par la peur d’assumer nos envies, enfermée derrière les barreaux de nos vies. Un mirage n’attendant que nous pour éclater à la vue de tous, un remède que l’on se refuse, par crainte d’être happé par l’inconnu. Il y avait pourtant eu quelque chose, là bas, quelque chose de bon, quelque chose de bien. Et je l’ai laissé passer.