Lâchons nos pur sang dans les plaines de la nuit Ivres de liberté, tension d' efforts suivis Galopons sans rênes dans nos nuits fauves Croupes luisantes, étranges heures mauves.
Dans l'eau des ruisseaux En milliers de perles bleues Dansent les sabots.
En pleine chevauchée nos reins puissants S'offrent un galop intense, fort martèlement. Nos crinières frémissent sous la soie des vents Nos montures endiablées franchissent les torrents.
Murmures profonds Râles et longs gémissements Nos corps affourchés
Nos croupes luisantes , peau contre peau Cherchent l’accord, pour un même tempo. Sauvagement nos corps s’offrent un ballet Membres enroulés, extase et volupté
Magma des volcans Brûlures , éruptions, lave Sexes géminés.
Nos crinières se frôlent, flancs épris C’est une onde sensuelle , vibrante Qui emporte nos êtres . ô tourmente Nos cris déchirent l’hymen de la nuit
Parfums opiacés Nuits fauves des corps amants Nos amours plurielles..
Nos regards se perdent dans l’infini Nos voix solfient l’amour, lente agonie. Le plaisir nous tient , les sens embrasés, La nuit nous entoure de sa soie lainée.
