C'est alors que contrainte Au repos de la nuit, Quand un songe insoumis Occupait mon esprit, Quand mon être affaibli Par tant de désarroi, N'aurait souhaité plus être Pour la mort qu'une proie, Toi certitude inexpliquée Je t'ai senti passer…
Comme si la conscience De mon âme asservie, En un ultime effort M'aurait rendu la vie.
O !spectre de l'aurore; Ta lumière me fait mal Et me font mal aussi, Ces rayons qui transpercent Mon coeur et mon esprit;
O !laisse je te prie, Sur moi cette pénombre, Qui doucement conduit; Mon être vers la tombe;
N'entends-tu le silence Qui envahit mon âme ? Tandis que peu à peu Se dessèchent mes larmes. Ne vois-tu pas mon Corps. Se métamorphoser? Ne suis-je pas au sol La colombe allongée, Qui tourne vers le ciel Ses ailes repliées?
Je ne désire rien; Ni pardon ni pitié; Je ne veux que m'éteindre Et en ce temps aimer;
Aimer ce que je fus Pour ne point me renier Et mon père et ma mère Que j'avais oubliés.
Aimer l'éternité Pour ce qu'à mon esprit, De doutes, accablé, Comme une mélodie, Un jour elle a donnée;
Points de joyaux de rêve, D'épine ou d'auréole, Point de jardin d'Eden, De Royaume ou Couronne,