Tel un serpent qui ondule sur les draps. Ton corps suit le mouvement sur le lit. Regardant dans le miroir face à toi. Tu te fais habile et amoureuse ici-bas.
Dans la profondeur de ton désir tu navigues. Comme la houle de la mer tu te dresses. Habile et maîtresse avec tes tresses. Ivre d’amour pour moi tu divagues tel un navire.
Heureuse et amère, de tes griffes tu me blesses. Sur ta peau tout n’est pourtant que satin. Tu te fais femme et panthère jusqu’au matin. Puis épuisée, repue et heureuse tu t’endors mon ogresse.